Les projets européens

Forest Wood vise à améliorer les connaissances et les compétences sylvicoles afin de favoriser une gestion raisonnée des forêts et limiter les risques de dégradation de la biodiversité et des écosystèmes pour des forêts plus résilientes et adaptées aux changements climatiques. Le projet s’attachera, en lien avec l’évolution de ces nouvelles pratiques de gestion, à renforcer la transformation du matériau et à en diversifier les usages.

Le premier défi consiste à limiter préventivement ces risques en développant des actions qui visent à favoriser l’adaptation de la forêt, pour qu’elle soit plus résiliente et qu’elle puisse continuer à fournir les services écosystémiques auxquels la société attache de plus en plus d’importance (CO2, eau, biodiversité…). Ces adaptations de la gestion forestière influencent les quantités et la qualité du bois produit mais également la mobilisation et la récolte des bois. Le deuxième défi du projet consiste donc à mettre en place les conditions nécessaires pour accompagner l’adaptation de tous les maillons de cette filière, de l’amont à l’aval face aux changements rapides auxquels elle est soumise. Les partenaires travailleront plus particulièrement sur la transformation d’essences de bois peu ou pas encore transformés sur notre territoire mais qui deviendra, demain, notre ressource locale.

Les autres partenaires du projet Wood to Know sont le CARAH, Hout Info Bois, le CNPF Hauts-de-France Normandie, l’INRAE, Filière Bois Wallonie, Ligne Bois, le Centre de Développement Agroforestier de Chimay, Landelijk Vlaanderen et le Bosgroep Ijzer en Leie, le Bosgroep Oostvlaanderen.

Retrouvez l’ensemble des informations sur le site www.forestwood.eu !

Le projet Wood To Know est une initiative transfrontalière qui s’inscrit dans la continuité des programmes Forêt Pro Bos et ProfilWood de la programmation Interreg Va France-Wallonie-Vlaanderen. Son objectif principal est de renforcer la connaissance du public et des professionnels aux enjeux de la forêt et de la filière bois, particulièrement dans un contexte de changement climatique nécessitant l’adaptation des forêts et l’évolution des pratiques.

Wood To Know propose de réaliser 2 grands types d’actions :

1. Des actions supra-territoriales, qui fourniront des retombées générales et serviront de plaidoyer pour la forêt et le bois-matériau ;
2. Des actions de terrain, directement au contact des citoyens, public cible principal, qui permettront de rencontrer l’ensemble des citoyens et des professionnels de manière efficace.

Les autres partenaires du projet Wood to Know sont le CARAH (coordinateur), Hout Info Bois, la Société Royale Forestière de Belgique, le CNPF Hauts-de-France Normandie, Filière Bois Wallonie, Fibois Grand Est et PEFC Hauts-de-France.

Retrouvez l’ensemble des informations sur le site www.woodtoknow.eu !

L’alisier torminal et le cormier, candidats idéaux pour la migration assistée dans nos forêts

L’avenir des essences forestières, que ce soit dans nos forêts européennes ou ailleurs dans le monde, suscite de vives inquiétudes, notamment en raison de la multiplication des sécheresses, des vagues de chaleur et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes. Plusieurs essences européennes, comme le pin sylvestre, le hêtre et le chêne pédonculé, ont fortement souffert ces dernières années. Il est certain que le changement climatique modifiera la composition des essences au sein des peuplements forestiers. Heureusement, il existe également des essences déjà présentes sur le territoire très résistantes : le Charme, le Tremble et l’Erable champêtre.

Cependant, ces quelques essences ne suffiront peut être pas à maintenir la résilience de nos forêts dans les décennies à venir. Des recherches récentes comme celle de la KU Leuven prédisent les essences qui peuvent prospérer en Europe occidentale à l’avenir, et celles qui seront en difficulté. Dans la première situation, des essences originaires d’Europe du Sud et d’Europe centrale sont mieux loties. Certaines sont déjà présentes dans notre région, comme le Pin laricio, d’autres espèces sont plus rares, voire absentes, comme l'alisier torminal et le cormier. Le changement climatique est rapide, tandis que la migration naturelle des espèces d'arbres est lente, et notre paysage fragmenté présente de nombreuses barrières anthropiques qui freinent le processus de migration naturelle.

Par conséquent, faciliter l’implantation de ces essences plus adaptées face au changement climatique par de la plantation s’appelle « migration assistée ». Pour cette migration assistée, les espèces endogènes non invasives et d’une aire géogrogaphique proche, sont privilégiées, car la biodiversité associée est souvent déjà là partiellement. Deux de ces espèces intéressantes sont l'Alisier torminal (Sorbus torminalis) et le Cormier (Sorbus domestica). Ces espèces sont apparentées au Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), considéré comme un perdant climatique. Toutes deux sont originaires d'une grande partie de l'Europe et tolèrent bien les vagues de chaleur et la sécheresse. Cependant, en Belgique et dans le Nord de la France, celles-ci sont actuellement absentes ou rares. En plus de remplacer partiellement la fonction écologique du sorbier, en difficulté, elles peuvent, fournir du bois précieux. On les qualifie même de feuillus précieux. Cependant il existe une méconnaissance de ces deux essences jugées accessoires ou secondaires et il est parfois difficile de trouver du matériel végétal de qualité, notamment en Flandre.

C’est pourquoi, dans le cadre d’un projet européen nommé "Sorbus to the rescue", le CNPF Hauts-de-France Normandie (France) et le BOS+ (Flandre) ont décidé de travailler sur ces deux essences en 2026. Plusieurs volets sont prévus comme une compilation des connaissances disponibles sur les deux essences par le biais de recherches bibliographiques, des travaux et des visites de terrain afin d'évaluer leur vitalité. Les résultats de ces recherches bibliographiques et de ces prospections de terrain seront compilés dans une publication offrant des exemples concrets pratiques aux propriétaires et gestionnaires forestiers. Cette publication sera mise à disposition gratuitement en version numérique et diffusée via nos propres canaux de communication. Conscients que l'information numérique ne suffira pas à faire connaître ces deux espèces, nous organiserons également une excursion de deux jours sur différents sites en France sur des essais de plantations. Enfin, des plantations expérimentales seront réalisées sur les deux pays. Un travail de consultation des pépinières flamandes sera établie aussi en parallèle pour connaitre les faibles disponibilités de ces essences sur le territoire et de voir comment s’inspirer des pépinières françaises ; L’ensemble de ces trois actions (mise en commun des connaissances, visite de terrain et plantation) permettra de promouvoir ces deux essences vis-à-vis de la filière forêt. La collaboration transfrontalière entre BOS+ (Flandre) et le CNPF (France) représente une valeur ajoutée significative pour ce projet. La France a l'avantage d’avoir d’avantage de matériel végétal disponible en pépinière et certains beaux sujets naturels présents sur le territoire qui méritent d’être montrés en exemple.

Retrouvez l’ensemble des informations sur le site www.interreg-fwvl.eu !