L’objectif de cette rubrique est surtout de présenter le bois déchiqueté qui implique une méthodologie des chantiers de récolte très différente de celle des chantiers de type bûche. C’est aussi de présenter le fonctionnement des chaudières et les réflexions concernant les installations qui fonctionnent au bois plaquette.
Le bois est une ressource renouvelable et disponible dont les sous produits étaient encore, il y a peu de temps, sous valorisés, voire mis en décharge. Le développement de la filière met fin à ce gaspillage et favorise la création d’emplois non délocalisables. Participons à son essor !!!
A l'interprofession Nord-Picardie Bois, une chargée de mission renseigne les collectivités et peut proposer de réaliser les pré études de faisabilité des projets de chaufferie bois pour les collectivités et locaux public.
Contact et adresses :
Fibois Hauts-de-France - 56 rue du Vivier - 1er étage - 80000 Amiens
Tél. + 33 (0) 3 22 89 38 52 - Fax. + 33 (0) 3 75 14 01 86 Leigh MITCHELL leigh.mitchell@fibois-hdf.fr
Site : https://www.bois-et-vous.fr/bois-energie
Au CRPF, personne ressource sur le bois énergie : fx.valengin@cnpf.fr
1) Les principaux produits bois énergie

Le bois bûche :
Le bois de chauffage conditionné est commercialisé en 1m, 0,5 m ou 0,33m.
La norme NF Bois de chauffage garantit un taux d’humidité (à 20%) et classe les essences en 3 groupes selon la quantité de chaleur produite par unité de volume. Elle garantit également les longueurs et quantités livrées.
Pour connaître la liste des entreprises localement certifiées, rendez-vous sur le site internet www.nfboisdechauffage.org/
Une Charte locale, Nord Picardie Bois Bûche, engage les fournisseurs adhérents sur 3 points : les quantités livrées, l'humidité contrôlée et une offre de bois sélectionnée.


Les produits transformés :
La plaquette forestière
Elle est produite avec les parties d’usage non nobles du bois (branchages, bois présentant des défauts…)
Les produits connexes de scierie
Chaque étape de la transformation génère des déchets (sciure, copeaux, écorces…) potentiellement utilisables à des fins énergétiques


Les produits reconstitués :
Les bûches
Principalement produits par la compression de déchets bois (sciures, copeaux…), elles sont très adaptées à des utilisations en ville ou dans des anciens poêles à charbon.
Les granulés ou pellets
Ils sont également produits par compression de déchets bois ou de bois déchiqueté. Ils sont essentiellement destinés pour des poêles ou des chaudières à alimentation automatique. Leur développement a été très important ces dernières années


2) Équivalences énergétiques

Equivalences simplifiées entre combustibles (Sources ITEBE) :
3) La production de plaquettes
Il est indispensable d’organiser la logistique pour réduire les coûts de mobilisation de la plaquette forestière et assurer la rentabilité du chantier.
Cas N°1 - Le broyeur intervient « à quai » sur le bord de la coupe :
(solution la plus fréquente et économique)
Les perches sont grossièrement démembrées et stockées en bord de route.
Mieux vaut manier des perches et des brins trop longs plutôt que de multiples tronçons

Cas N°2 - Le broyeur intervient sur la coupe :
Prévoir, le cas échéant, une place de stockage, proche et accessible aux camions qui récupèreront les plaquettes.
Lors de l’abattage, orienter les perches dans le même sens pour facilter la reprise des tiges par le broyeur, selon la méthode axiale ou latérale.

4) Faut-il acquérir un broyeur
Il existe de très nombreux modèles de broyeurs de toutes tailles : les plus petits broient des perches et ne sont pas toujours équipés de grappins, les plus gros broient des troncs entiers d’arbres.

Pour une efficacité optimale, la puissance du tracteur doit être adaptée au broyeur.
L’acquisition d’un broyeur doit être réfléchie car outre l’acquisition du matériel, les coûts de maintenance sont élevés (aiguisage régulier des couteaux)…
Le recours à une entreprise prestataire de service sera souvent plus économique (6 à 8euros/m3 de plaquette produit).
5) Le séchage des plaquettes
Pour les chaufferies de petite et moyenne puissance (jusqu’à 500KW), l’alimentation avec des plaquettes sèches (

Le séchage se fait en cône sur 4 à 5 m de haut et dure environ 3 à 4 mois dans un bâtiment aéré ou sous bâches spéciales qui assurent l’élimination de l’humidité. La température du tas atteint 70- 90°C sans risque d’incendie.
6) Exemples d’implantation des chaufferies (source HARGASSNER)






7) Le silo d’alimentation de la chaufferie


Idéalement, le silo d'alimentation doit être le plus proche possible de la chaudière (entre 1 et 4 m). Il doit être facilement accessible aux engins de livraison.
De façon optimale, il doit pouvoir contenir au moins 1/3 de la consommation annuelle. Ses dimensions sont au plus 10 fois supérieures au volume de fuel consommé : si vous consommez 2 500 litres de fuel (2,5 m3), le volume équivalent calorique du silo de bois échiqueté sera de 25m3. Il doit être disposé dans un endroit sec.
Lorsque le silo est plein, les palles se logent sous le disque et se déploient au fur et à mesure que le silo se vide pour décompacter les plaquettes et assurer une alimentation continue de la vis sans fin.
8) Principes de fonctionnement de la chaudière (source HARGASSNER)


9) Calcul du retour sur investissement
Document Excel : calculer le retour sur investissement
Les illustrations sur les exemples d'implantation des chaufferies et sur les principes de fonctionnement de la chaudière sont issues des documents de communication d'HARGASSNER.